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Peut-on combattre les addictions aux écrans dans un monde où tout passe par l’informatique ?

Peut-on combattre les addictions aux écrans dans un monde où tout passe par l’informatique ?


Il devient obligatoire d’en passer par des écrans pour à peu près tout dans la vie. Or, on est déconcentré en permanence et il y a maintenant un problème global d’attention. On gagne en productivité. Certains admettent passer… 11h par jour sur des écrans. Ils reconnaissent une véritable addiction mais ne parviennent pas à en sortir. Ils reconnaissent se sentit bien lorsqu’ils en sont privés. Les écrans viennent tuer le plaisir de la lecture de livres. « J’ai peur de louper des trucs ». Mais ne loupe-t-on pas toujours quelque chose ? Faudrait-il être sur tous les réseaux sans exception ? Le fait que les créateurs d’applis les pensent pour les rendre les plus addictives est une donnée dont nous sommes conscients. Mais peut-on imaginer une loi « antiaddictions » ? Les addictions rendent-elles heureux ? Ne s’agit-il pas de simple plaisir ? Tout dépend de ce que l’on fait sur les écrans, on peut y apprendre des choses, développer des compétences. Mais ça peut être à la fois un loisir et une source de revenus. « Mais que veux-tu faire de ton temps ? ». On a une vie plus intense quand on rencontre des gens, quand on vit des expériences diverses en rapport avec le monde. La saisie sur écran dégrade également l’orthographe : on perd l’habitude de lire des textes correctement orthographiés. « Instagram m’a appris à parler anglais car je ne vais que sur des comptes anglophones ». Les écrans, c’est très bien car on
peut rester en contact et communiquer en temps réel. Mais quel est l’intérêt d’aller toujours plus vite, de communiquer en permanence ? « C’est grâce aux écrans qu’on a inventé les IA et les IA font notre travail, donc c’est bien ! ». Cela ne prouve pas que nous ayons besoin d’être nous-même sur des écrans ! Est-il bien utile de demander à une IA de faire une opération qu’on peut faire à la calculatrice ? Il y a un coût écologique majeur. Les IA vontelles nous rendre moins compétents, voire moins intelligents ? Les IA peuvent prendre des tâches répétitives inintéressantes. Le tout est de lesutiliser à bon escient. Mais que signifie exactement « à bon escient » ? Le fait est que les IA libèrent du temps, mais pour en faire quoi ? N’est-ce pas pour travailler encore plus ? On peut aussi « améliorer notre style de vie », voyager, etc. Il y a d’excellentes IA d’échecs qui permettent de bien apprendre, comme un prof particulier. Tout est questions d’usage. La tendance spontanée de bien des gens est d’aller vers la facilité et donc d’utiliser l’IA pour tout et n’importe quoi, y compris des choses faciles. C’est là qu’on devient idiot… Il faut éduquer les gens à l’utilisation de l’IA. Par exemple, dans le domaine scolaire, on peut réviser les langues, faire des exercices de maths, créer un questionnaire sur un cours d’histoire et y répondre, etc. Mais le mieux est de commencer par écouter en cours ! « Les écrans ont créé des métiers », mais beaucoup de choses, même moralement très discutables, ont créé des métiers ! Les IA sont susceptibles de nous repousser
progressivement de travail en faisant tout à notre place. Avons-nous vraiment besoin de travailler ? Avoir un écran de téléphone sous les yeux en permanence, même lorsqu’on parle à quelqu’un, n’est-il pas une forme de négation de la présence de l’autre ?