Peut-on se réjouir de la mort de quelqu’un ?
Oui, car si on exécute un criminel « de renommée mondiale », on débarrasse la planère d’un criminel potentiellement dangereux pour tout le monde. Mais on peut aussi être neutre sur ce sujet car, par exemple, les Anglais voulaient la mort de Napoléon et les Français voulaient le garder en vie : il n’y a donc pas d’avis tranché possible. Au fond de nous, il nous arrive souvent de nous réjouir de la mort de gens (ex : les tueurs en série). Et Charlie Kirk ? On peut être en désaccord avec lui, mais faut-il pour autant l’exécuter en place publique ? Il faut se méfier des fake news à ce sujet. Certaines personnes semblent poursuivies par leur destin. On peut se réjouir de la mort de quelqu’un mais pas le tuer pour autant. Pouvait-on se réjouir de la mort de JM Le Pen ? Pour certains, oui, pour d’autres, il aurait mieux valu commémorer l’attaque de Charlie, dont l’anniversaire tombait le même jour. Mais était-ce incompatible ? JMLP était un symbole, c’est plus de sa disparition en tant que tel que de la personne elle-même dont on peut se réjouir. Il s’agissait de célébrer la mort d’un discours raciste, antisémite, etc. … Peut-on se réjouir d’un suicide ? Moralement, là encore, on peut souhaiter la fin d’un symbole mais pas d’une personne. Après, intérieurement, on peut tout penser… On peut se réjouir intimement mais pas ériger cette satisfaction en discours politique. Mais n’est-ce pas un peu hypocrite ? Si on s’en réjouit, certains risquent d’y voir une autorisation de tuer, voire une incitation à la violence politique On ne doit pas influencer autrui en instillant des sentiments négatifs. Cela ne relève pas de la simple liberté d’expression. On ne peut faire l’apologie de la violence politique, ce point est acté. Mais est-il moralement acceptable de se réjouir intimement de la mort de quelqu’un ? On peut se réjouir de la mort en soi mais pas de la souffrance. La morale est-elle propre à chacun ou est-elle collective ? La morale est propre à chacun, pensent certains. D’autres objectent qu’il existe des bases morales communes, voire universelles. Le contexte joue un rôle important (ex : une révolution). Mais la Révolution française pouvait-elle se dérouler sans aucune violence ? Face à la violence de ceux qui sont au pouvoir, a-t-on toujours le choix ? Tuer des gens pour des raisons politiques risque d’en faire des martyrs. Peut-on dire que la morale existe encore aujourd’hui ?